Last updated on mars 4, 2022

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J’ai toujours été très conscient des inconvénients d’être une femme. Cependant, j’avais des préjugés contre les hommes, et cela a changé. J’avais tendance à juger les hommes parce qu’ils ne pouvaient pas comprendre les femmes, surtout sexuellement.

Il y a quelques années, une de mes amantes m’a dit après notre première nuit ensemble : « I faut absolument que tu enseignes aux autres hommes ce que tu sais ». Je l’ai d’abord pris comme un compliment (et c’était le cas, évidemment) mais elle était sérieuse. Pour elle, j’avais des compétences, qui pouvaient être apprises et enseignées. Cela a été un changement de perspective pour moi. L’idée a pris plus de sens lorsque j’ai découvert une « discussion de vestiaire entre femmes ».

TW : moquerie.

A l’époque, je travaillais comme maquilleur dans le commerce de détail. Je suis arrivé pour déjeuner dans la cuisine du magasin. Une douzaine de mes collègues étaient là – uniquement des femmes. Deux d’entre elles discutaient de leur vie amoureuse et l’une dit : « J’ai tellement besoin de sexe en ce moment. Je ne cherche pas l’amour, je ne veux même pas de petit ami, je veux juste trouver un pénis pour baiser. »

J’ai décidé de faire un test. Je lui ai dit : « Si tu veux juste du sexe, pourquoi aller vers un homme ? Les mecs n’y connaissent rien en sexe. Ils sont nuls ! »

Les résultats ont été bien au-delà de mes attentes. J’aurais cru que certaines contesteraient mon jugement péremptoire ; ou qu’au moins certaines remettraient en question mon autorité en la matière ! Après tout, j’étais connu comme un homme hétérosexuel – et j’avais qualifié les hommes de « eux », pas de « nous ». Je m’attendais au moins à une remarque sournoise du genre « tu penses que tu es meilleur que les autres ? » Il n’y eut rien de tel.

Au lieu de cela, ce fut un tonnerre de rires et d’approbation : « Mon dieu ! Tu as tellement raison ! » « Tu n’imagines pas à quel point ! » « Ils ne sont pas seulement nuls, ils sont à chier! » « si seulement ils savaient à quel pont ils sont nuls ! », et ainsi de suite. Toutes les femmes présentes se sont jointes à la conversation, toutes ajoutant à la diatribe. L’une d’entre elles a dit « C’est la raison pour laquelle j’y ai renoncé complètement »… C’était d’autant plus étonnant qu’elles étaient un large échantillon : leurs âges variaient entre 19 et 45 ans, certaines étaient chrétiennes, juives, musulmanes et athées…

Après quelques minutes de raillerie généralisée (exemples à l’appui) et de consensus sur l’inutilité des hommes en matière de sexe, j’ai lancé un second ballon d’essai : « Et du coup, comment  faites-vous pour qu’ils s’améliorent ? Comment vous leur enseignez ? »

La réponse a été unanime : « Bah on ne fait rien ! ». Et cette fois, Elles me regardaient comme si je venais de poser la question la plus stupide du monde. Ma première intervention m’avait qualifié comme quelqu’un qui sait (ce que les hommes ne savent pas), maintenant je montrais que je ne savais pas (ce que les femmes font). Je commençais à trouver cela triste, mais j’ai poussé l’investigation :

« Vous ne leur dites pas quand ils échouent ? » Encore une fois, ce fut un « non » unanime, et à nouveau, l’hilarité. Elles se moquaient des hommes – des hommes qui ne savent pas comment leur donner du plaisir et ne se rendent pas compte que les femmes simulent. J’ai demandé : « pourquoi ? » « Parce qu’on ne peut pas ! » « On ne va pas les vexer ! » ; « Ce serait la pire des insultes ! » ; « ils n’avaient jamais eu de critique auparavant, donc les critiquer serait une rupture, et si vous rompez, vous ne voulez pas être impolie ». L’une d’elles m’a même dit : « on ne sait jamais, si c’est la première fois, on n’est jamais 100% sûre,, certains pourraient devenir violents ! Mieux vaut être prudente. Donc s’il est mauvais, je me tais et j’attends, je fais semblant, et ne le rappelle pas « 

Puis elles ont commencé à raconter leurs mauvaises expériences avec des hommes, principalement entre elles, sans plus vraiment s’occuper de moi. Après tout, j’avais montré à la fois ma connaissance de la situation et mon ignorance de la manière dont elle est gérée.

J’ai finalement quitté la pièce, assez attristé, à la fois pour les femmes qui n’ont pas de plaisir et pour les hommes qui ne savent pas les satisfaire, et sont la risée des femmes à cause de leur incompétence.

Au final, tout le monde est perdant.

Je pense que c’est à ce moment-là que j’ai compris que mon ex-amante avait raison, que je devais faire quelque chose pour mes frères et sœurs en humanité – des deux sexes. par le passé, j’avais eu de très nombreuses conversations intimes avec de nombreuses femmes. D’après ce que j’ai recueilli, il semble que très peu d’hommes sont vraiment compétents au lit (moins de 9%, et plus j’enquête, plus je pense que ce chiffre est exagéré) ; une grande minorité (environ 1/3) ne sont pas désagréables mais manquent de compétence et de finesse, et une majorité sont archi nuls, allant d’ennuyeux à physiquement douloureux (leurs partenaires essaient de mettre fin à l’interaction le plus rapidement possible). Et les lesbiennes ne semblent pas avoir ce problème. Le problème réside donc dans l’hétérosexualité. Le problème c’est que les hommes ne savent pas comment faire.

Avant, je me sentais supérieur à ces +91 % d’hommes. Je les méprisais. Je pensais qu’être un bon amant était une question d’intention et d’attention, alors je plaignais les femmes et blâmais les hommes pour leur égoïsme. C’était une vision confortable du monde. Cela faisait de moi une sorte de « saint », celui qui a assez de respect et d’écoute pour être un bon amant.

En fait, je ne suis pas un saint. Je suis seulement chanceux.

Ma première amante m’a appris beaucoup de choses. Des compétences. Elle m’a appris pleins de choses sur son anatomie, son désir, son excitation, ses préférences et les indices à écouter. Elle m’a appris à écouter. Elle m’a appris à explorer ensemble (de plus, je n’avais pas les mauvais enseignements du porno pour polluer mon cerveau sexuel avec des fantasmes misogynes violents). Sans m’en rendre compte à l’époque, j’ai beaucoup appris, et j’ai appris à apprendre.

C’était tellement agréable que je ne me suis pas aperçu que j’apprenais –  mais c’était un apprentissage. Comme toute forme d’art, le sexe consiste à écouter, à prendre soin et à apprendre. J’ai appris. J’ai écouté. J’y accordais de l’importance. Et je continue.

Et je veux partager ces connaissances, ces compétences, avec vous, pour vous donner accès aux merveilles du véritable orgasme partagé.

Mes questions:

  • Avez-vous déjà entendu des femmes se moquer de l’incompétence des hommes ? Cela vous surprend-il ?
  • Avez-vous connu des femmes qui simulaient ? Êtes-vous certain de pouvoir vous en rendre compte ?
  • Connaissez-vous le véritable orgasme féminin? Voulez-vous en avoir / ou en donner plus ?
  • Connaissez-vous une femme qui a quitté un homme simplement parce qu’il était « nul au lit » ?

 

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