Last updated on juin 23, 2022

Je m'appelle Matthew et voici mon histoire personnelle.

Je suis né en France et j'y ai vécu 75 % de ma vie, même si j'ai vécu dans d'autres pays depuis mon enfance. Je suis né de sexe masculin, mais j'ai toujours eu du mal à me conformer ou même à comprendre les rôles de genre masculin. Je me suis toujours senti plus proche des filles et des femmes, ce qui m'a donné une perspective unique.


1. Sept and de solitude, et découverte sur l'amour et le sexe

Quand j'étais enfant, depuis l'âge de 4 ans, je n'avais de relations amicales qu'avec des filles.

Quand j'ai atteint l'âge de 8 ans, ma famille a déménagé dans un pays méditerranéen plus patriarcal et, dans ma nouvelle école, les filles ne pouvaient envisager d'amitié avec un garçon. Ce fut la période la plus solitaire de ma vie. Sept ans de solitude, en fait.

Non seulement je n'avais pas d'amis, mais j'étais efféminé, j'étais un "bon élève" et j'étais physiquement très faible. C'est la combinaison parfaite pour que les garçons me mènent une vie infernale.

Quand je suis arrivé au lycée, les rôles se sont inversés. Les barrières de genre sont devenues plus poreuses. Et les filles ont découvert qu'elles s'entendaient plus facilement avec moi qu'avec les autres garçons. Elles sentaient que je pouvais les comprendre et avaient plus de facilité à me faire confiance.

Par conséquent, ma vie sexuelle a commencé tôt. J'ai fait l'amour pour la première fois à 15 ans, en 1987, ce qui était très jeune à l'époque. J'étais amoureux d'elle, et elle de moi. Elle avait 2 ans de plus que moi, et beaucoup plus de confiance en soi. Elle avait déjà eu plusieurs partenaires sexuels. Notre relation était pleine de respect et d'empathie; c'est pourquoi je ne me suis pas rendu compte à quel point elle était un mentor pour moi. Elle m'a appris son corps, ses goûts, ses besoins. Elle a donné le rythme à l'évolution de notre relation, et finalement elle m'a fait confiance pour pénétrer dans son sanctuaire – et, oui, nous utilisions déjà ce langage.

Lors de notre première relation sexuelle, je lui ai donné son premier véritable orgasme. La sensation de son plaisir, la connexion, le sentiment de bonheur, de gratitude et d'intimité étaient incroyables. C'était... magique et précieux.

L'amener au plaisir m'avait paru "naturel". Je ne pouvais pas comprendre comment ses hommes précédents auraient pu échouer. Je n'avais pas conscience de tout ce que j'avais appris au cours des mois précédents.

Nous sommes restés ensemble presque 3 ans. Nous nous sommes séparés quand j'avais 18 ans. Nous sommes restés amis, "amis avec avantages" en fait, pendant plusieurs années après.


2. Orgueil et préjugés envers les hommes

Dès 15 ans, grâce à mes amies, j'ai appris les difficultés de leur vie sexuelle. Non seulement leur plaisir n'était pas garanti, mais à l'âge de 18 ans j'avais rencontré plusieurs filles qui avaient été victimes de viol, dont une par son propre père, et une autre forcée à la prostitution. J'ai compris leur situation avec un niveau d'empathie douloureux, compte tenu de ma propre expérience avec le véritable orgasme. J'ai commencé à militer en tant que féministe; et je me sentais de plus en plus éloignée des "hommes". Depuis, je suis membre de diverses associations pour l'égalité entre les femmes et les hommes.

Vers l'âge de 15 ans, j'ai également commencé à attirer l'attention et le désir sexuel de certains hommes, et j'ai subi du harcèlement "de rue". Cela m'a donné un aperçu de ce que peut ressentir une fille dans cette situation... y compris le risque de réactions violentes en cas de refus.

En raison de mes tendances "féminines", beaucoup de gens pensaient que j'étais gay, bien que je ne me sois jamais senti attiré par un homme. J'ai eu des relations sexuelles non désirées avec un homme à 18 ans. Ce n'était pas une agression brutale, et il n'y a pas eu de douleur physique. J'avais cédé à un peu d'insistance de sa part et à beaucoup de pression de mon entourage. Ce fut l'une des expériences les plus écœurantes de ma vie.

Après ma première amante, j'ai eu plusieurs amantes qui avaient été victimes de traumatismes sexuels dans le passé, et je les ai aidées à se reconstruire. J'ai découvert à mes dépens que ce genre de relation n'est pas sain – une fois guéri, le patient doit quitter l'hôpital. Mais j'ai beaucoup appris.

J'ai fait du bénévolat dans une association d'aide aux victimes de traffic sexuel pendant 5 ans, de 25 à 30 ans. Et, bien que j'aie rencontré de nombreuses victimes de la traite, lu des études sérieuses et vu à quel point il existe un système complexe derrière les apparences, je ne pense pas pouvoir prétendre être un expert.

Depuis mon adolescence, j'ai toujours essayé d'en apprendre davantage sur l'amour et la sexualité, et sur la façon d'améliorer le plaisir pour moi et mes amantes. Je n'ai pratiqué que le sexe hétérosexuel – et c'est pourquoi c'est celui que j'enseigne.

J'étudie le Tantra depuis plusieurs années. Le Tantra est un chemin de conscience et de sagesse, qui prend en compte la sexualité et les relations. Mais en réalité très peu de techniques tantriques sont spécifiquement sexuelles : la sexualité n'est qu'un des innombrables domaines où la pleine conscience peut s'appliquer et se développer. En tout cas, je recommande ce chemin à ceux qui veulent être de meilleurs êtres humains - et cela a un effet sur la sexualité.

J'ai fréquenté les cercles "sexe positifs", bien que je ne sois ni échangiste ni amateur de BDSM. J'ai découvert que les "kinks" constituaient une énorme partie de la scène "sexe positive" - non pas par leur faute, mais à cause des préjugés de la société. Les médias grand public assimilent l'exploration sexuelle à la transgression - comme si vouloir améliorer notre vie sexuelle était en quelque sorte honteux et devait être payé par de la douleur. Il y a tellement d'autres moyens d'améliorer votre expérience sexuelle !

Professionnellement, j'ai travaillé dans le conseil aux entreprises de 28 à 37 ans. Je suis devenu maquilleur à 38 ans, et j'ai travaillé dans le commerce de détail pendant 10 ans, jusqu'à ce que je quitte mon emploi et commence à travailler à temps plein dans l'enseignement de la sexualité en 2021, à 49 ans.


3. Comment j'ai décidé de partager mes connaissances avec les hommes (et tout le monde).

En 2016, j'ai rencontré une femme qui allait changer ma vie. Lors de notre premier rendez-vous, la conversation est devenue si intime que je lui ai demandé ce que le sexe signifiait pour elle, et elle a répondu "C'est mon activité préférée!" En effet. Le lendemain matin, elle m'a supplié : « Il faut ABSOLUMENT que tu enseignes ce que tu sais aux autres hommes ».

Ce fut... un choc cognitif.

Le "compliment" ne m'a pas surpris. Environ la moitié de mes amantes n'avaient jamais eu d'orgasme avant moi - et celles qui en avaient eu, m'ont souvent dit que très peu d'hommes étaient assez compétents pour leur donner de vrais orgasmes. Sa demande, cependant, était un changement dans mon paradigme.

Pour moi, mes "performances", mes connaissances, provenaient de ma capacité à écouter, à comprendre mes amantes, à être patient, à être attentionné - et au fait que je me soucie suffisamment d'elles pour rechercher, apprendre et faire des efforts pour m'améliorer. Mais... elle m'a fait comprendre que ce n'étaient pas des qualités intrinsèques, mais un ensemble de compétences. Des connaissances qui pourraient être partagées, des compétences qui pourraient être apprises...

Quelques mois plus tard, comme nous étions devenus des amants réguliers, j'ai rencontré certaines de ses amies. Et quelques-unes de ses amies sont venues me voir et m'ont dit : "Cette chose qu'elle t'a demandée, enseigner ? Fais-le. S'il te plaît, fais-le pour nous !" Imaginez le mélange de fierté et de gêne lorsque vous rencontrez le cercle social de votre petite amie et que des femmes vous demandent d'apprendre à leurs hommes à les satisfaire sexuellement !

Cependant, il m'a fallu un certain temps pour suivre ses conseils et leur plaidoyer. J'ai dû apprendre quelques connaissances théoriques, bien sûr, mais surtout, j'ai dû désapprendre mes préjugés contre les hommes !

Cette femme avait ouvert une porte, bien sûr, en parlant d'enseignement. Avant elle, je pensais que les femmes avaient des relations sexuelles insatisfaisantes parce que les hommes étaient nuls : stupides, négligents et égoïstes... Maintenant, je prenais conscience que c'était une question de compétences et de connaissances - et d'état d'esprit, bien sûr. Mais comment peut-on apprendre ? J'ai eu la chance d'avoir cette opportunité. De plus, les stéréotypes de la masculinité sont vraiment oppressants pour les hommes et leur rendent difficile de demander et d'apprendre.


4. Les leçons secrètes que personne ne vous a apprises

Personne ne sait instinctivement quoi faire pour satisfaire son ou sa partenaire. Je pensais que c'était mon cas, parce que ma première amante était une enseignante hors pairs - et à cause de mon propre orgueil.

En réalité, nous n'avons qu'une vague idée de ce qui nous satisferait nous-mêmes ! Notre société "enseigne" seulement comment atteindre l'éjaculation masculine - et c'est le centre de toutes les attentions pour P&P. Ce qu'ils ne savent pas, c'est qu'il y a une différence entre l'éjaculation et l'orgasme ; et des moyens d'améliorer considérablement le plaisir du pénis ! Quant à la sexualité féminine, il y a un mythe selon lequel elle est compliquée et mystérieuse. Le plaisir féminin n'est ni plus ni moins complexe que le plaisir masculin : on peut comprendre les choses par soi-même (si on ne vous apprend pas des mensonges), mais il existe des moyens de l'améliorer.

Ainsi, dans le meilleur des cas, les hommes ne savent pas ce qui donnera du plaisir à leur partenaire et, en raison des rôles de genre, la plupart des femmes ne le leur diront pas – même si elles se connaissent elles-mêmes, ce qui est rarement le cas. il y a une double carence, en information et en communication bilatérale. C'est un cas tragique de malentendu horizontal. Et j'en suis venu à croire que ce n'est pas faute de bonne volonté de part et d'autre.

Je crois que les hommes – du moins, beaucoup d'hommes – préféreraient de loin apprendre et donner du plaisir à leurs partenaires, même si cela demande un certain effort. Partager quelque chose de fantastique avec quelqu'un est tellement mieux que de simplement passer un moment agréable et solitaire avec un corps déconnecté !

Nous vivons dans une société égoïste et brutale, où la coopération est faible et la concurrence élevée. Notre lit devrait être le havre de paix où nous nous débarrassons de cette logique !

Et c'est ainsi que j'en suis là, pour VOUS apporter mes connaissances et mon expérience pour vous aider à parler le meilleur langage de l'amour : le plaisir orgasmique partagé.

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